Monday, December 22, 2008


Martha
Martha Wainwright chante depuis qu’elle est un foetus. J’imagine bien ses « parents » - les sœurs McGarrigle - les soirs de décembre, faire cuire un pain de viande avec des fèves avant de s’installer devant le piano dans un salon au tapis brun, bébé-martha y mettant du sien dans une chanson à répondre à l’accent bien senti, et petit Rufus se jetant par terre avec toute la fougue et l’exacerbation qu’on lui connait.
Depuis, Martha est devenue une femme sexy qui porte, en show, des robes qui ressemblent aux costumes dont se vêtissent les hôtesses de l’air, mais dans le cas de Martha, accompagnées de gros bas de laine et de bottes de randonnées. Ah, une élégance décontractée innée. Comme Charlotte Gainsbourg, mais en plus feumme.
Ayant manqué le show au Métropolis, je devais me rabattre sur celui à l’affiche à la salle André-Matthieu à Laval. La clientèle était un brin différente, inutile de le préciser. Des tas de petites dames bien mises abonnées à la programmation régulière de A-M. C’était chou !
Cela dit, la salle était à moitié pleine, ce qui m’a profondément offusquée. Quoi ! Les gens de Montréal, Laval, et les autres villes près de Montréal dont je ne connais pas le nom ne se pressaient pas pour aller voir le spectacle de Martha ? Shocking! Qu’avaient-ils de mieux à faire ce soir là, je me le demande?
Bon, tant pis pour eux. Grâce à eux, moi, j’étais assise à la 5ieme rangée, pour voir de près les musiciens qui avaient l’air de s’emmerder sur scène.
Mais ! Miss Wainwright à été à la hauteur de mes attentes.
Formidable, sa voix.
Quand reviendras-tu, dis ?, une reprise de Barbara livrée d’une façon toute piafesque, à fait rouler des grosses larmes sur mes joues gelées, et les poils de mes petits bras se dressaient comme ceux que l’on retrouve sur la tête des éléphants.

« La Ferme », en langage sourd et muet

Samedi avait lieu notre souper de noël annuel entre amis. Ouh, la moussaka de Marie. Un délice. Puis, nous avons mimé, colorié, sculpté et chantouillé tous en chœur, à la demande des inventeurs de Cranium. Émilie m’a appris un nouveau mot en langage sourd et muet : « ferme », dont le signe peut également vouloir dire fermier. Il s’agit de poser le majeur droit sur le gauche, les courber tout les deux comme des crochets, et les faire avancer gaiement, question d’évoquer un animal qui gambade dans la prairie. J’ai adoré. J’étais si enthousiaste que je me suis mise à luire comme un ver brillant, pour citer Woody Allen.
(nous sommes lundi soir. C’est glacial dehors. Je refuse de sortir. Un film de Woody passe à Télé-Québec. Un truc de crime à Manhattan avec Woody et la fille, là, celle qui joue dans Annie Hall. Diantre! H-i-l-a-r-a-n-t)

Billes


Je crois que je vais me mettre à collectionner des billes. Ça à l’air niaiseux, mais vraiment, ca me le dit. J’ai toujours jalousé mon frère d’avoir SA collection de brillantes billes, quand nous étions petits. Maintenant que je suis une adulte et que j’ai un pouvoir d’achat, moi aussi je pourrais en avoir une, ai-je pensé.
Des billes. Ça, c’est scintillant.

Sunday, December 14, 2008

Le party de bureau et Kinshasa

Vendredi soir avait lieu mon party de bureau avec mes collègues du loft Masson et autres collaborateurs du magazine littéraire jusqu’alors inconnus de moi. Des gens sympas s’y trouvaient, notamment un recherchiste avec qui j’ai échangé quelques potins sur les personnalités radio-canadiennes, ainsi qu’une photographe revenant de l’Inde avec des belles images pleins la tête. En suis repartie avec de nombreux ouvrages- littéraires, de poésie, et carnets de voyage - dont la directrice du magazine voulait se débarrasser, pour mon plus grand bonheur. Parmi eux, Carnets de Charlevoix, de la magnifique collection Carnets des Heures Bleues, et Le jour se lève sur Kinshasa, livre-cd de poésie paru aux Éditions Planète Rebelle. L’auteur, Hélène Matte, a séjourné en République démocratique du Congo et en ramené de vifs poèmes parlés, dont celui -çi, qui me touche particulièrement.


Les oreilles des chiens sont comme des grands fruits rouges
Écorchées vives
Elles attisent les mouches
Mon cœur est comme une oreille de chien
Malgré le bruit des mouches qui le mangent
Il se dresse à ton approche.


Également, une page consacrée à un listing de nom de boutiques à Kinshasa. En voici quelques exemples :
Boutique Dieu voit tout
Vision de Dieu super shopping
Sang précieux pharmacie
Et la meilleure :
Pharmacie Dieu prépare


Poussage de marguerites

Il faisait froid. Je portais mon pyjama à carreaux, mes bas de laine achetés au bazar annuel allemand, et une petite fatigue. J’ai donc farfouillé dans mon placard et y ai extirpé mon lecteur dvd. Je l’ai installé dans mon salon rénové par Paolo. Ah! Le contraste entre l’aluminium chatoyant de la machine et le bois franc d’un sombre exotique! Merveilleux. Je frétillais. Ensuite, zouuuu! J’ai inséré Pushing daisies dans mon lecteur. Vous savez, cette série dont tout le monde parle, qui raconte l’histoire d’un pauvre gamin qui peut ressusciter les morts en « pesant dessus ». Après visionnement de deux émissions, j’ai 3 commentaires à émettre, fort peu judicieux, je dois l’avouer.

1) J’aimerais vivre dans la maison des tantes de Charlotte. C’est la plus incroyable maison que j’ai jamais vu de ma vie. Il y a même des oiseaux empaillés dedans. Remarquez, je pourrais empailler Émile, mon nouveau canari, mais je le préfère vivant, en train de manger du brocoli et de chanter à s’en péter les poumons.


2) Cela doit être extrêmement frustrant de ne jamais pouvoir toucher son amoureux ou amoureuse ressuscité. Une vraie torture. Moi, ressuscité ou pas, j’essaierai s de me trouver un autre amoureux que je pourrais toucher, et préférablement, qui aurait les cheveux bruns et frisés et qui ne mentirait pas.


3) Je pense que les couleurs ont été légèrement modifiées, mais je dis ça comme ça. Le champ de marguerite à l’air un peu figé, hélas. Mais ne soyons pas trop sévères. Les tartes au fraises ont l’air, elles, incroyables. D’ailleurs, aujourd’hui, une envie folle de faires des tartes et des gâteaux. Mais ! Purée! Mon four ne fonctionne plus.


Hot cakes



Puisque nous sommes dans le culinaire, parlons de la foire annuelle Hot cakes craft sale qui a eu lieu ce week-end à l’église St-Enfant Jésus.

1) Une fille m’a dit que j’avais une tuque sensass. Un teint frais. De beaux cheveux. Tout le monde me disait bonjour en souriant. 1A) ces gens sont des hippies finis ou 1B) ces gens sont vachement chouettes. J’opte pour l’option 1B. J’aime cet endroit. Hé-hé.


2) Les sérigraphies de Looper Projects sont forts intéressantes. Ai choisi celle sur laquelle un monsieur éléphant exhibe fièrement ses défenses. Un agencement de couleur génial, coloré mais sobre. http://www.looper.ca/


3) Ai adoré aussi : les bijoux Estrella. Des combinaisons d’objets recyclés très élégants. http://www.estrellabijoux.com/


Babine



Beaucoup de buzz autour du film de Luc Picard, une adaptation des textes de notre conteur national, Fred Pellerin.


1) Suis-je la seule à avoir trouvé le temps long ?

2) Un petit manque de fluidité dans l’enchainement des scènes ?

3) Le curé neuf me faisait penser à Rick Allison (est-ce l’accent ou l’autosuffisance?)

4) Vive l’utilisation de maquettes pour les décors, mais quand c’est trop apparent, c’est comme un peu plate.

5) Finalement, vaut mieux les lire ou les entendre, les contes de Fred.